Vous le sportif du dimanche qui, quand on vous dit « tu fais du sport ? » répondez par « c’est quoi ce truc ? » Et si je vous mettais au défi de vous lancer dans l’aventure Roanne – Thiers. Pour ma part, il m’aura fallu un pari pour oser relever ce challenge. Allez, je vous raconte… 

C’est lors d’un repas avec famille et amis, la veille de mes 34 ans, qu’avec enthousiasme (et un peu de folie), j’ai parié de faire Roanne-Thiers. D’ailleurs, pour l’anecdote, il faut savoir que c’est un pari qui est à l’origine de Roanne-Thiers. Si vous voulez en savoir plus, rendez-vous sur notre page dédiée à cette fameuse marche. Lors de ce repas, tous l’avaient déjà fait une ou plusieurs fois. Je me suis dit : c’est l’année pour tenter l’expérience. Bien accompagnée, ils sauront me guider dans mes entraînements et me donner du courage… 
Alors si vous aussi, vous vous dites « et si je relevais le défi », je vous livre mes humbles astuces pour réussir. 

Les clés de la réussite 

Clé n°1 : Bien se chausser 

Equipements pour la marche Roanne Thiers

Première étape pour moi (et indispensable pour tous !), direction un magasin spécialisé pour trouver chaussure à son pied. Après une analyse approfondie de mes pieds et surtout de mes appuis, j’ai trouvé la paire qui me correspondait. J’ai opté pour des baskets de trail. Mais si vous êtes plus à l’aise dans de vraies chaussures de rando, à vous de voir. Ce qu’il faut savoir c’est que Roanne – Thiers et ses 57 kilomètres, c’est plus de 90% de route. Moi, j’ai préféré des chaussures plus légères et souples pour m’assurer plus de confort sur la longueur. 

Clé n°2 : S’entraîner 

Alors, comme vous l’aurez compris, je suis une vraie sportive du dimanche. La plus longue marche que j’avais dû faire avant mon premier entraînement, c’est 6 kilomètres en famille. Vous voyez, comme quoi on peut partir de loin. J’ai donc commencé par un premier entraînement, seule, sur un parcours de 13 kilomètres avec aucun dénivelé. Tout cela afin de tester mes nouvelles chaussures et de voir si je pouvais marcher plus de 10 kilomètres ! Après, avec mes acolytes, nous avons enchaîné les entrainements et, au fur et à mesure, allongé la distance et ajouté de la difficulté.

Clé n°3 : Ne pas rechigner 

Pour rappel, Roanne – Thiers (ou Thiers – Roanne selon les années) est une marche nocturne du samedi au dimanche, toujours le premier week-end de décembre. Deux éléments qu’il ne faut pas minimiser. Il faut donc aussi se préparer aux conditions météorologiques et à marcher de nuit. Alors on a commencé à s’entraîner le soir, après les journées de travail. Peu importe le temps annoncé, nous partions. 18h-00h, 4h de marche pour faire travailler les cuisses, les mollets, les articulations et surtout préparer le mental ! 

Mon pense-bête (pas si bête) 

Je sais que certains partent avec pour seule compagnie une frontale et une gourde (oui, il y a des ravitaillements quand même) mais pour ma part, je vous conseille de prendre :

Dans votre sac :

  • Votre camel-bag (l’hydratation c’est la clé),
  • Quelques produits à grignoter (barres de céréales, pâtes de fruits, mandarines…),
  • Une trousse de survie (pansements pour ampoules, paracétamol, couverture de survie, chaufferettes, mouchoirs),
  • Une deuxième paire de chaussettes, une paire de chaussures en cas de pépin et un tee-shirt propre (très agréable à l’arrivée de pouvoir se changer).

Sur vous :

  • Votre frontale,
  • Votre gilet jaune ou brassard phosphorescent,
  • Un bonnet,
  • Des gants et un tour de cou.

Autant de petites choses qui font la différence quand vous crapahuter dans le massif des Monts de la Madeleine à cette saison.

Les échéances 

J-2 mois 

Vous l’avez compris, on a attaqué nos entraînements en équipe début octobre. D’abord par des distances raisonnables avec plusieurs sorties autour de 20 kilomètres. La première avec peu de dénivelé autour de La Bénisson-Dieu et Briennon (un mix des circuits 31 et 32 du topoguide du Pays de Charlieu-Belmont). Puis, au fur et à mesure, on ajoute de la difficulté en augmentant le dénivelé, autour de Montagny, Coutouvre, La Gresle. Le Roannais est un véritable paradis pour les randonneurs. Ces entrainements m’ont permis de me rendre compte de la richesse naturelle de notre territoire. Si vous cherchez des idées randonnées, cliquez- ici

J-1 mois 

On allonge les distances. On passe à des sorties de 30 kilomètres, principalement autour du joli village de Perreux et on marche de nuit, par tout temps. Je me souviens très bien d’une sortie sous la pluie, de nuit, où nous avons pu compter plus de 30 salamandres !  

J’en profite aussi pour préparer le mental en faisant une rando de 18 kilomètres sous une pluie battante. Et je peux vous dire que, à ce moment-là, j’ai croisé les doigts pour ne pas avoir cette météo sur 57 kilomètres le jour J ! 

J-15 

On décide de faire la marche des châtaignes de Saint-Haon-le-Châtel, 35 kilomètres et presque 1300 mètres de dénivelé. Pour moi, ça a été un entraînement indispensable, aussi bien pour le psychologique que le physique. Dès les premiers kilomètres, je me suis dit « mais qu’est-ce que je fais ici ?!  » En effet, sur les 15 premiers kilomètres il y a eu beaucoup de dénivelé et j’avoue que le dimanche à 7h30 du matin, mon corps n’avait pas l’habitude de fournir des efforts si intenses ! Mais à l’arrivée, une satisfaction immense et surtout le sentiment de me dire que je pouvais peut-être atteindre mon objectif. En effet, quand je me suis lancée dans l’aventure, les jours qui ont suivi j’ai beaucoup douté de mes capacités à pouvoir le faire. Là, avec cette marche, l’idée de réussir m’a enfin effleurée. 

Au loin le village de Saint-Haon-le-Châtel
Au loin le village de Saint-Haon-le-Châtel © Evelyne Deveaux

J-5 

Petite sortie : 18 kilomètres. Le but : chauffer les muscles sans se faire mal, éviter les blessures et s’acclimater à la température et aux conditions météo. Il avait neigé en début de semaine. L’occasion de tester le reste du matériel et de se rendre compte des ajustements à faire. 

J-3 

Je dois avouer que le stress du grand rendez-vous monte. Je dévalise les magasins pour trouver un nouveau blouson (plus épais et plus étanche), un poncho et un nouveau sac.
Enfin, je procède à mon inscription en ligne. Plus possible de faire machine arrière. Pourtant quand je vois la météo annoncée, je me dis : « mais qu’est-ce que je suis en train de faire… » 

La veille 

Je fais mon sac et je prépare mes affaires. J’ai l’impression d’être la veille d’une rentrée des classes. Les vêtements prêts sur la table et le sac rempli de mon matériel… Stress et excitation sont au rendez-vous. Hâte de voir si je suis capable de me surpasser. 

Quelques heures avant le grand départ 

Je mets toutes les chances de mon côté en m’octroyant une sieste. Une nuit blanche, ça fait longtemps que ça ne m’est plus arrivé. On se fait un dîner de champions avec au programme : pâtes, purée et jambon cuit. A noter : à l’occasion du Téléthon qui a lieu le même week-end, beaucoup d’associations roannaises organisent des ventes à emporter. Nous avons fait le choix de prendre du jambon/purée de l’association Festibaye (La Bénisson-Dieu) pour nous donner toute l’énergie nécessaire. 

1h avant le grand départ 

On arrive à la salle, on s’enregistre (nous avions déjà fait notre inscription en ligne quelques jours plus tôt) et on récupère notre sac qui remplace cette année le premier ravitaillement. NB : penser à laisser un peu de place dans son sac pour faire tenir ces collations. 

La marche nocturne Roanne Thiers dans les départements de la Loire et du Puy de Dôme

23h50 

Tout le monde est sous l’arche du départ. L’excitation est à son comble. Nous retrouvons des amis qui eux aussi se lancent dans ce challenge. Certains en courant, d’autres en marchant mais à un rythme plus soutenu que nous. Ce départ est l’occasion de se retrouver et de s’encourager. Dans notre groupe, la novice que je suis se sent pousser des ailes ! Minuit ! Allez go, c’est parti !   

Les premiers kilomètres sont fous. Cette année, nous sommes 1305 participants à nous élancer. Je peux vous dire qu’à la sortie de Roanne jusqu’à Villemontais, le spectacle est sympa. Une grande chenille de lumières qui serpente notre Côte Roannaise

Alors, vous l’aurez compris, le but de mon article n’est pas de vous raconter en détail le parcours mais c’est surtout de vous donner envie de vous lancer dans cette belle aventure sportive et humaine. Vous qui vous êtes dit un jour « Alors moi, Roanne-Thiers, jamais !  » et si vous releviez le défi ? Personnellement, l’adage « il ne faut jamais dire jamais » a pris tout son sens pour moi.  

Parcours de Roanne - Thiers, la célèbre marche nocturne

12h02

Après avoir couru une partie des derniers kilomètres, nous sommes arrivés à 12h02 ! 57 kilomètres, + de 1500 mètres de dénivelé et donc 12 heures de marche, en grosse partie sous la neige. Ce sentiment de fierté à l’arrivée est indescriptible. Fière de m’être surpassée, fière d’avoir tenu, fière de nous tous. J’en aurai presque versé une larme mais à vrai dire, c’est plutôt le sourire qui ne m’a pas quitté de la journée. Cette marche, je l’ai faite pour moi, pour me prouver que, même sans une grande capacité physique, j’étais capable de relever des défis un peu fous.  

Si je n’avais qu’un conseil à vous donner, c’est d’oser alors lancez-vous !!! 

Ce sentiment de fierté à l’arrivée est indescriptible. Fière de m’être surpassée, fière d’avoir tenu, fière de nous tous.

Frédérique
L'arrivée de Roanne Thiers, la marche nocturne
L’arrivée de la marche nocturne Roanne – Thiers © Roannais Tourisme

Je profite de cet article pour dire un grand merci à :

  • mes coéquipiers sans qui je n’aurai jamais vécu une expérience comme celle-ci ,
  • mon mari, mes parents, mes beaux-parents qui, même s’ils se sont fait beaucoup de souci (« mais pourquoi tu fais un truc pareil alors que tu ne marches jamais ?! »), ont été là pour me soutenir et s’occuper de mes enfants quand j’avais besoin de temps pour mes entraînements ,
  • tous mes proches (famille, amis, collègues), qui m’ont encouragée tout au long de mes entraînements, qui m’ont envoyée des dizaines de messages pour me booster et qui m’ont inondée de messages de félicitations. 

Frédérique

Auteur

Frédérique

Si je devais me définir, je dirais… franche, spontanée et surtout gourmande ! Vous pouvez donc compter sur moi pour que je vous partage mes bonnes adresses pour découvrir notre gastronomie roannaise. Que ce soit la découverte d’une spécialité, d’une table de chef ou d’un producteur local, je suis à l’affût de tous les bons plans. Maman de 2 enfants, je ne manquerai pas non plus de vous raconter mes coups de cœur en famille.

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